莫泊桑短篇ESSAID’AMOUR[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
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Les dimanches d'un bourgeois de Paris

Essai d'amour

Beaucoup de poètes pensent que la nature n'est pas complète sans la femme, et de là viennent sans doute toutes les comparaisons fleuries qui, dans leurs chants, font tour à tour de notre compagne naturelle une rose, une violette, une tulipe, etc., etc. Le besoin d'attendrissement qui nous prend à l'heure du crépuscule, quand la brume des soirs commence à flotter sur les coteaux, et quand toutes les senteurs de la terre nous grisent, s'épanche imparfaitement en des invocations lyriques; et M. Patissot, comme les autres, fut pris d'une rage de tendresse, de doux baisers rendus le long des sentiers où coule du soleil, de mains pressées, de tailles rondes ployant sous son étreinte.

Il commen?ait à entrevoir l'amour comme une délectation sans bornes, et, dans ses heures de rêveries, il remerciait le grand Inconnu d'avoir mis tant de charme aux caresses des hommes. Mais il lui fallait une compagne, et il ne savait où la rencontrer. Sur le conseil d'un ami, il se rendit aux Folies-Bergère. Il en vit là un assortiment complet; or, il se trouva fort perplexe pour décider entre elles, car les désirs de son coeur étaient faits surtout d'élans poétiques, et la poésie ne paraissait pas être le fort des demoiselles aux yeux charbonnés qui lui jetaient de troublants sourires avec l'émail de leurs fausses dents.

Enfin, son choix s'arrêta sur une jeune débutante qui paraissait pauvre et timide, et dont le regard triste semblait annoncer une nature assez facilement poétisable.

Il lui donna rendez-vous pour le lendemain neuf heures, à la gare Saint-Lazare.

Elle n'y vint pas, mais elle eut la délicatesse d'envoyer une amie à sa place.

C'était une grande fille rousse, habillée patriotiquement en trois couleurs et couverte d'un immense chapeau-tunnel dont sa tête occupait le centre. M. Patissot, un peu désappointé, accepta tout de même ce rempla?ant. Et l'on partit pour Maisons-Laffitte, où étaient annoncées des régates et une grande fête vénitienne.

Aussit?t qu'on fut dans le wagon, occupé déjà par deux messieurs décorés et trois dames qui devaient être au moins des marquises, tant elles montraient de dignité, la grande rousse, qui répondait au nom d'Octavie, annon?a à Patissot, avec une voix de perruche, qu'elle était très bonne fille, aimant à rigoler et adorant la campagne, parce qu'on y cueille des fleurs et qu'on y mange de la friture: et elle riait d'un rire aigu à casser les vitres, appelant familièrement son compagnon: "Mon gros loup."

Une honte envahissait Patissot, à qui son titre d'employé du gouvernement imposait certaines réserves. Mais Octavie se tut, regardant de c?té ses voisines, prise du désir immodéré qui hante toutes les filles de faire connaissance avec des femmes honnêtes. Au bout de cinq minutes, elle crut avoir trouvé un joint, et, tirant de sa poche le Gil-Blas, elle l'offrit poliment à l'une des dames, stupéfaite, qui refusa d'un signe de tête. Alors, la grande rousse, blessée, lacha des mots à double sens, parlant des femmes qui font leur poire, sans valoir mieux que les autres; et, quelquefois même, elle jetait un gros mot qui faisait un effet de pétard ratant au milieu de la dignité glaciale des voyageurs.

Enfin on arriva. Patissot voulut tout de suite gagner les coins ombreux du parc, espérant que la mélancolie des bois apaiserait l'humeur irritée de sa compagne. Mais un autre effet se produisit. Aussit?t qu'elle fut dans les feuilles et qu'elle aper?ut de l'herbe, elle se mit à chanter à tue-tête des morceaux d'opéra tra?nant dans sa mémoire de linotte, faisant des roulades, Passant de Robert le Diable à la Muette, affectionnant surtout une poésie sentimentale dont elle roucoulait les derniers vers avec des sons per?ants comme des vrilles :

Et moi-même, joyeux du retour du printemps

Je me mis à chanter comme on chante à vingt ans

Puis, tout à coup, elle eut faim et voulut rentrer. Patissot, qui toujours attendait l'attendrissement espéré, essayait en vain de la retenir. Alors elle se facha.

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